Alimentation et endométriose

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Le 11 janvier dernier, Emmanuel Macron a annoncé officiellement et pour la première fois, un plan national de lutte contre l’endométriose.
Cette pathologie, qui touche 1 femme sur 10 en âge de procréer, est une maladie inflammatoire et chronique de l’appareil génital féminin qui peut entraîner de fortes douleurs et des problèmes de fertilité.

Alimentation et endométriose
ou comment réduire ses effets

Si les origines de cette maladie sont encore mal connues, des études montrent que la majorité des femmes souffrant d’endométriose se plaint également d’intolérances alimentaires ou de troubles digestifs de type syndrome de l’intestin irritable.

Quelques ajustements dans l’alimentation quotidienne et/ou au moment des crises pourraient donc réduire fortement les douleurs et permettre de stabiliser les lésions. Voici donc la liste des aliments à éviter/limiter en cas d’endométriose :

Eviter les produits à base de soja

L’un des principaux symptômes de l’endométriose est la douleur dans le bas ventre pendant les règles, due à l’action d’hormones telles que les oestrogènes. Or le soja contient les phyto-oestrogènes qui sont des molécules très proches des oestrogènes et capables de produire des effets similaires. Il est donc conseillé de limiter voire d’exclure la consommation de produits contenant du soja lorsque l’on souffre d’endométriose. Si vous êtes végétarien et que vous comptez sur le soja pour son apport en protéines, misez plutôt sur les combinaisons légumineuses / céréales pour leur complémentarité protéique ainsi que sur les œufs et les produits laitiers, excellentes sources de protéines.

Limiter la consommation de viande rouge

Plusieurs études menées en Italie et aux Etats-Unis ont mis en évidence une relation entre endométriose et consommation de viande rouge. Il en ressort que consommer 7 portions de viande rouge par semaine multiplierait par 2 le risque de souffrir d’endométriose. En effet la viande rouge est une excellente source de fer. Mais consommé en trop grande, le fer surcharge le foie et peut créer de l’inflammation au niveau des intestins. Il est donc important en matière de viande rouge de ne pas dépasser les recommandations santé de 500g par semaine soit l’équivalent de 3 steaks hachés.

A noter que le mode de cuisson peut venir ajouter des sources de graisses saturées ou la formation de composés cancérogènes (notamment les cuissons à forte température type barbecue). Il est recommandé de saisir à peine son morceau puis de finir la cuisson à basse température ou une cuisson lente.

Limiter le sucre et les produits très raffinés

Nombreuses sont les femmes à décrire une augmentation de leurs douleurs lorsqu’elles consomment des produits sucrés. L’explication : la consommation de sucre raffiné entraîne une augmentation rapide de la glycémie et, en réponse, une sécrétion importante d’insuline pour permettre la pénétration de tout ce sucre dans nos tissus et organes. Or, l’insuline favorise l’inflammation. Les produits raffinés (biscotte, pains de mie, céréales petit déjeuner) sont également riches en glucides simples et sont donc à écarter pour les mêmes raisons. On vous assure, même si cette barre de chocolat vous fait de l’œil, c’est pour votre bien !

Limiter les acides gras omega-6

Au même titre que les oméga-3, les omégas-6 sont des acides gras essentiels ce qui veut tout simplement dire qu’il est impératif d’en consommer dans son alimentation, faute de pouvoir les synthétiser nous-mêmes. Mais le petit bémol, c’est que les oméga-6, lorsqu’ils sont consommés en excès, ont une action pro-inflammatoire et empêchent également l’organisme de profiter des bienfaits des omega 3. Plusieurs études s’accordent sur le fait que diminuer les oméga-6 et augmenter les oméga-3 réduirait le risque d’endométriose et l’aggravation des symptômes. Il est donc conseillé de diminuer les apports en oméga-6 et d’augmenter plutôt les apports en oméga-3 qui permettent de diminuer la production des prostaglandines pro-inflammatoires issues des oméga-6.

Pour parvenir à un bon équilibre, on limite les produits frits (les huiles de tournesol, d’arachide, de pépins de raisin sont les plus grandes sources d’oméga 6) et on varie les huiles d’assaisonnement en introduisant l’huile de colza, l’huile de lin, les amandes, les noix, les noisettes et les poissons gras dans son alimentation.

Eviter le gluten

Aucune étude scientifique ne montre de lien entre gluten et endométriose. Mais des témoignages de femmes rapportent une nette amélioration des symptômes après un passage à une alimentation sans gluten. Là encore, le gluten, lorsqu’il est mal toléré, provoque de l’inflammation au niveau de la barrière intestinale. Pas étonnant donc que certaines ressentent un mieux-être dans une alimentation sans gluten. Pour rappel, on retrouve du gluten dans le blé, le seigle, l’orge, l’épeautre et parfois dans l’avoine.

Mais quels aliments privilégier ?

De façon pratique, en cas d’endométriose il faudra privilégier des aliments avec des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires tels que :

Les fruits et légumes et de préférence biologique pour éviter les résidus de pesticides, associés à des déséquilibres hormonaux. Les petits fruits sont les plus riches en antioxydants : myrtilles, mûres, canneberges, framboises, fraises et pruneaux.
Du côté des légumes, ce sont la betterave, l’artichaut, l’asperge, le brocoli, le chou rouge, l’oignon et le poivron. Le thé, le chocolat noir et les légumineuses, particulièrement les lentilles, ainsi que les pommes de terre (surtout celles dont la chair est colorée) sont également d’excellentes sources d’antioxydant.

Les omégas 3 jouent également un grand rôle dans la réduction des symptômes liés à l’endométriose du fait de leur action anti-inflammatoire. Ainsi, nous vous conseillons de consommer les poissons gras de début de chaine tels que le maquereau, le saumon, la sardine, le hareng. Les œufs de poules élevées aux graines de lin sont également très riches en oméga 3. Les huiles végétales pressées à froid comme celle de cameline ou de colza vous aideront à faire le plein d’oméga 3.

Bien sur, quand il s’agit d’alimentation, de digestion et c’est encore plus vrai en cas d’endométriose, chaque corps réagit différemment et le plus important est de s’écouter. Une alimentation variée et équilibrée, faisant la part belle aux fruits et légumes frais, sera toujours un allié pour votre santé. Chez Eatology, nous veillons à tout cela pour vous.

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