Pourquoi les produits ultra-transformés font-ils grossir ?

Manger sain

S’il y a une chose qu’il faut immédiatement supprimer de votre alimentation, ce sont les produits ultra-transformés.

Plusieurs études ont démontré leur rôle dans la prise de poids.

Les différents niveaux de transformation

Les plats préparés sous vide ne sont pas les seuls produits ultra-transformés. Le pain industriel que l’on trouve en supermarché et la plupart des céréales de petit-déjeuner entrent aussi dans cette catégorie.

Voyons ce qui n’est pas transformé.

Un fruit cueilli sur un arbre n’a subi aucune transformation. Un jus de fruits frais est un produit minimalement transformé. Mais à part l’écraser et lui enlever la peau, le fruit n’a fait l’objet d’aucun ajout et d’aucune transformation industrielle.

A l’autre bout de l’échelle, les produits ultra-transformés sont ceux qui ont subi les plus grandes transformations. On y a ajouté des conservateurs, des exhausteurs de goût, du sel, des édulcorants, et j’en passe. On a mixé plusieurs constituants alimentaires entre eux (eux-même déjà transformés) et on a utilisé des procédés industriels pour favoriser leur conservation, comme l’hydrogénation et l’hydrolyse.

Un essai clinique réalisé par le Journal of Cell Metabolism a démontré qu’une alimentation composée de produits ultra-transformés conduit à une sur-consommation de 500 calories par jour en moyenne.

Selon que vous soyez un homme ou une femme, si vous tentez de perdre du poids l’apport calorique journalier que vous visez se situe probablement entre 1500 et 2000 calories. Imaginez ce que représentent 500 calories en plus !

 

Pourquoi ces calories supplémentaires ?

L’étude relève deux raisons.

La première est liée à l’origine des calories et à la densité calorique des produits ultra-transformés.

Explications : à force de transformations, ces produits perdent la composition nutritionnelle des aliments de base qui les composent. Ils sont chargés en graisses et en sucre. Or les graisses contiennent deux fois plus de calories que les protéines par exemple. A quantité égale, vous consommez donc deux fois plus de calories.

La densité calorique tient aussi à la taille de produits ultra-transformés. Prenez les plats préparés de manière industrielle. Vous avez remarqué comme ils sont toujours petits ? Ils sont conçus pour prendre moins de place. Leur petite taille permet de minimiser les coûts de transport, d’en disposer plus sur une étagère de supermarché, et de prendre moins de place dans vos placards et dans votre frigo. Pour répondre aux critères d’apports journaliers, il faut donc qu’ils soient caloriquement plus denses.

 

L’autre raison est hormonale

Au cours de l’étude, les participants qui suivaient le régime à base de produits non transformés (fruits et légumes frais, viandes non transformées) ont vu leur niveau de ghréline baisser. La ghréline est l’hormone digestive qui stimule l’appétit.

A l’inverse, ceux dont le régime était composé de produits ultra-transformés mangeaient en plus grande quantité.

L’une des raisons supplémentaires est le fait que les produits ultra-transformés ont un indice glycémique (IG) élevé. Pas étonnant vu leur niveau de sucres ajoutés et de glucides raffinés.

Les produits à base de farine blanche comme les céréales et le pain blanc à IG élevé conduisent à un sentiment de faim qui revient plus vite. La tentation du snack sucré pour rétablir rapidement un niveau de glucose élevé est également plus importante.

Le double effet insidieux ? Si l’énergie que vous apportez à votre corps lui est fournie sous forme de glucose, alors vous ne l’incitez pas à brûler ses graisses.

 

Les effets sur la santé

Et si ça ne suffisait pas, rappelez-vous qu’une consommation importante de produits ultra-transformés entraîne des carences en fibre – ils en sont totalement dépourvus -, une alimentation trop riche en sel, et des risques élevés de cholestérol et de maladies cardiovasculaires.

Une étude du Journal of American Medical Association réalisée auprès de plus de 44 000 personnes en France a montré qu’une augmentation de 10% de la consommation de produits ultra-transformés était associée à une mortalité 14% plus élevée.

Si vous ne le faites pas pour votre ligne, faites-le au moins pour votre coeur.

Pour savoir comment les menus healthy Eatology peuvent vous aider, n’hésitez pas à nous demander conseil.

Crédits Photos :
Photo Jakob Owens sur Unsplash.

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